JUSTICE DE CLASSE ET RÉPRESSION POLITIQUE

Lundi 30 mai 2016, Rudy a été condamné à dix mois de prison ferme, dont neuf avec sursis, et a été interdit de séjour à Amiens pendant dix huit mois, pour avoir participé au mouvement national d’opposition au projet de loi El Khomri. Rappelons-le, ce texte a pour objectif d’accentuer la précarisation des travailleurs et travailleuses, ainsi que des demandeurs et demandeuses d’emploi, en affaiblissant leurs moyens de défense individuel et collectif.

Nous déplorons la disproportion entre les actes jugés et la sanction. Dans un contexte d’explosion des violences policières, cette condamnation constitue la réaffirmation d’une justice de classe.
Le système pénal s’active à punir les jeunes militant-e-s qui luttent contre la régression organisée de leurs conditions de travail, pendant que les nominé-e-s des Panama Papers, responsables d’évasions fiscales massives, pour le coup préjudiciable à l’ensemble de la société, négocient leur tranquillité dans la quiétude des bureaux ministériels ou dans la bienveillance des tribunaux relevant du droit civil.

Nous exprimons un soutien indéfectible aux personnes condamnées ou inculpées : à nos camarades – Alexis, Charles, Coralie, Gros-Jean, Jules, Manon, et Rudy, ainsi qu’à tous ceux et à toutes celles, rencontré-e-s lors des mobilisations, qui se retrouvent aussi victimes de cette période de répression politique accrue.

Nous ne lâcherons rien !

CNT-STE Amiens Picardie
CNT-EFI Nord Pas de Calais Picardie
Communistes libertaires de la CGT de Picardie
Groupe Marius Jacob de la Fédération anarchiste