LE POING - Apériodique libertaire - Amiens

Le journal qui ne prend pas de gants

Étiquette : université

Usines, Universités, Union – du 16 au 20 avril 2018

EXPOSITION – AMIENS – UFR DES ARTS – LONGWALL – DU 16 AU 20 AVRIL 2018

Le printemps 1968 a vu se soulever un vent de révolte qui surprit par son ampleur et sa vivacité. Etudiant.e.s et travailleu.r.seuse.s descendent dans la rue, occupent les universités et les usines et, surtout, appellent à l’union.
Revendiquant de meilleures conditions de travail, s’élevant contre le carcan de la conformité, les luttes mettent à jour les oppressions de la décennie qui se dévoilent en France comme ailleurs. La révolte est sans frontière et de tous les combats : la France gaulliste, la colonisation, la guerre du Vietnam, l’URSS liberticide, la répression meurtrière à Mexico…
C’est aussi un élan créatif qui parcourt le mouvement, une volonté de se réapproprier la culture, de réinsuffler à la musique, aux arts visuels, leurs composantes sociale et politique perdues. Naissent les Ateliers Populaires où se conçoit une communication visuelle militante diffusée en masse, qui constitue une esthétique identifiable encore aujourd’hui. Dans cet esprit, nous avons réédité, avec le concours des Editions du monstre, quelques sérigraphies issues des Ateliers Populaires des écoles des Beaux-Arts de Paris et Marseille, accompagnées d’extraits de journaux et de documents d’époque.
Alors, cinquante ans plus tard, réamorçons l’union, faisons de l’université le lieu des possibles, libre, créatif et ouvert à tout.e.s.

INAUGURATION – LUNDI 16 AVRIL – 18H00

Présentation de l’exposition et atelier de sérigraphie proposé par les ÉDITIONS DU MONSTRE – Ouvert à tou.te.s.

CONFÉRENCE-TÉMOIGNAGE – UFR DES ARTS – AMPHITHÉÂTRE – JEUDI 19 AVRIL – 18H00

INTERVENTION sur les occupations des usines et leurs conséquences pour le syndicalisme par SERGE, occupant de Sud-Aviation – Ouvert à tou.te.s.

CONFÉRENCE & CONCERT – ACCUEIL FROID – SAMEDI 21 AVRIL – 20H30

CONFÉRENCE par ÉRIC BRUN, sociologue, membre du Curapp-ESS, auteur du livre « Les Situationnistes. Une avant-garde totale » (CNRS Editions). En présentant l’histoire, le parcours et la pensée du collectif situationniste dans les années 1950-1960, il s’agira de mettre en évidence la contribution de cette mouvance révolutionnaire à la dynamique de crise en 1968 et à la formation de « l’esprit de mai ». Ce faisant, il s’agira aussi de rappeler les conditions sociales de possibilité de la crise de Mai 68 et de relativiser l’opposition entre un mouvement dit « étudiant » porté vers une critique des mœurs et un mouvement dit « ouvrier » qui se serait quant à lui cantonné à des revendications purement matérielles.

CONCERT de clôture avec U.P HI-FI – Adhésion à l’association nécessaire.

Programmation proposée par la CNT-STE80

 

Juste vigile

Sans pour autant accepter la présence intrusive des vigiles à l’UPJV, depuis fin 2015, et les pratiques policières qui en découlent (contrôle des cartes étudiantes et professionnelles à l’entrée des bâtiments et fouille des sacs) quelques discussions ponctuelles ont eu lieu avec certain.e.s de ces « agent.e.s de sécurité » lors de l’occupation de la fac pendant la loi El Khomri. Ce qui est vite oublié – et pour cause ! – c’est qu’être vigile, c’est aussi être soumis.e.s_aux dominations liées à la condition de salarié.e_: répétitions monotones des tâches, horaires variables imposées par les patron.ne.s et payes de misère. Avec l’hyper-contrôle de la société qui se met en place, ces emplois tendent à se développer et la nécessité de la défense de ces travailleur.euse.s nous questionne en tant qu’anarcho-syndicalistes.
Comment syndiquer des prolétaires qui participent activement à la surveillance d’autres prolétaires pour l’intérêt des classes dominantes capitalistes ? La solution pourrait-elle être les syndicalisations individuelles dans un syndicat inter-professionnel ?

Leclopee

L’université populaire contre l’anarchisme

Cet été, une camarade attirait l’attention de la rédaction sur la tenue d’un cours dispensé par l’Université Populaire d’Amiens intitulé « Le gouvernement contre l’Etat ». Appelés sur d’autres fronts de luttes le jour même, ce n’est que grâce à la mise en ligne sur internet de cette conférence que nous avons pu en apprécier le contenu. Une partie conséquente de l’exposé est consacrée à l’anarchisme, avec pour volonté affichée de réhabiliter ce courant politique parce qu’il questionne le principe d’autorité. L’entreprise est dans l’ensemble sympathique, mais boit le bouillon au final. Décryptage… Continuer la lecture