Le Monde, ce grand journal de droite, a commis, le 18 avril 2020, un article intitulé Les services de renseignement s’inquiètent d’un regain d’activisme de l’ultra-gauche, dans lequel est notamment évoqué l’incendie volontaire de cinq véhicules des services pénitentiaires d’Amiens, dans la nuit du 1er avril, revendiqué, a priori, par une ou plusieurs personnes se réclamant de l’anarchisme.
L’auteur, se faisant le porte-voix de différents services de l’État bourgeois, révèle ainsi, avec audace, que « la mouvance anarchiste aurait noué des liens opérationnels, dans l’ouest, le sud-ouest et l’est de la France, avec les plus radicaux des « gilets jaunes » encore actifs ». Cette magnifique tranche de journalisme, bâti sur une solide et belle analyse politique, dévoile donc que des prolétaires, s’inscrivant dans un mouvement politique de lutte des classes vieux de plus de cent cinquante ans, et d’autres prolétaires plus fraîchement excédés, car totalement asphyxiés, par les récentes mesures de ce gouvernement libéral, auraient convergé, qui plus est, pour lutter contre le capitalisme et son monde, probablement dans le fol optique d’inventer une société basée sur des principes d’entre-aide, de respect et de solidarité mutuelles.
Après cette découverte historique de la capacité des travailleurs à s’organiser entre eux, gageons qu’un éminent spécialiste de l’IEP de Paris saura, à son tour, brillamment démontrer que l’aptitude de ces vilains à se reconnaître entre eux a à voir avec le bruit et/ou l’odeur.

Valérian