Depuis l’an 2000, au moins 120 personnes sont mortes des suites de violences policières. Ces victimes sont essentiellement issues des classes populaires. L’une d’elles, Rémy Fraisse en 2012, a été tuée lors d’une manifestation.
En effet, la doctrine du maintien de l’ordre s’est adaptée à un monde prétendument « pacifié » et l’équipement des policier.ère.s et gendarmes a évolué en conséquence. De fait, ce n’est plus l’armée qui est envoyée dans les manifestations mais les C.R.S. et les « mobiles », ce ne sont plus les dragons à cheval mais les canons à eau, ce ne sont plus les baïonnettes mais les tonfas. Le maintien de l’ordre ne se fait qu’avec des armes à « létalité réduite » : être tué.e par un flashball, c’est un « accident » (en France un mort en 2010 depuis la mise en service en 1995). Le pouvoir ne cherche pas à tuer les manifestant.e.s mais n’hésite pas à les marquer dans leurs chairs. Et si le flashball n’a tué qu’une personne, ce sont des dizaines d’autres qui ont été mutilées et éborgnées par son usage. Par ailleurs, comme cela a été constaté lors du mouvement contre la loi travail, le reste de l’arsenal de maintien de l’ordre a aussi sa part dans les très nombreuses blessures infligées par la police.
Les gouvernements et syndicats policiers prétendront toujours que ces blessures sont liées à une mauvaise utilisation des armes ou à des bavures exceptionnelles commises par des unités mal formées. À l’inverse, cette violence n’est pour nous qu’une tactique du pouvoir afin de briser les résistances populaires et les mouvements sociaux. L’utilisation de la violence est ensuite légitimée par la justice qui condamne les personnes violentées et innocente le forces de l’ordre.
En tant qu’anarcho-syndicalistes nous dénonçons cette violence contre les classes populaires, les personnes racisées et les militant.e.s ainsi que la répression judiciaire qui l’accompagne.
A.bouletrougeetnoir