Par un après-midi ensoleillé, quelques badaud-e-s modestement endimanché-e-s, dont je suis, se languissent dans les vertes herbes du parc du château de Versailles. Les conversations vont bon-train, et je scrute les passants dans l’espoir médisant de repérer la plus nombreuse des familles nombreuses. Pris d’une soudaine agitation au tournant d’une discussion, je lance négligemment cette grossièreté : «il faut raser le château de Versailles». Le surgissement intempestif de gris nuages, l’ébullition mousseuse de ma bière et les regards désapprobateurs de mes camarades m’avertissent immédiatement du dérapage ordurier commis. Une discussion s’engage sur mon ressentiment supposé auquel j’oppose alors la complicité inconsciente de mes camarades au maintien de l’ordre social. Continuer la lecture