Nous notons de plus en plus de dispositifs de contrôle au sein des établissements scolaires et dans l’espace public en général. Parallèlement, les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan ne causent plus, actuellement, le même capharnaüm dans l’esprit de la population qu’il y a deux ans. L’oubli a, de manière générale, fait son travail et chacun.e a repris son petit bout de chemin. Ce calme revenu profite à l’État, l’autorité souveraine ayant le pouvoir de la violence légitime. Revenons quelque peu en arrière, les attentats de janvier 2015 se déclenchent et peu à peu s’installe l’idée d’instaurer l’état d’urgence qui finalement advient en novembre. Quoi de plus facile que de s’engager dans cette brèche pour renforcer son pouvoir ? La majorité de la population est sous le choc, l’attentat est énorme par son nombre de victimes. Et deux ans plus tard, presque jour pour jour, l’état d’urgence s’arrête pour voir ses principales dispositions entrer dans le droit commun sous l’impulsion d’un pouvoir néolibéral. L’état d’urgence est mort, vive l’état d’urgence ! Mais en quoi cette « sécurité » profite à l’État ? Continuer la lecture