LE POING - Apériodique libertaire - Amiens

Le journal qui ne prend pas de gants

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Retour sur « Usines, Universités, Union »

Un peu partout fleurissent les commémorations sur les évènements de Mai-Juin 1968. Au delà du folklore quelque peu cliché d’une simple colère estudiantine et contre une fausse lecture que nous en donne le gouvernement et bon nombre de médias, nous avons voulu replacer cette révolte dans le contexte de luttes contre les oppressions qui s’étaient engagées depuis plusieurs années un peu partout dans le monde. Continuer la lecture

Dix millions de grévistes

Le mouvement social de mai-juin 1968 a été marqué par d’importantes grèves qui ont touché de très nombreux secteurs. Mais ces grèves n’ont pas simplement succédé au mouvement étudiant. Dès l’année 1967, plusieurs grèves ont déjà éclaté, comme à Mulhouse, Le Mans et Besançon. À Caen, en janvier 1968, trois usines ont débrayé : la Saviem, Jaeger et Sonormel, avec pour objectifs la hausse des salaires et l’augmentation des droits syndicaux. Les ouvriers, soutenus par les étudiants et une partie de la population ont ainsi affronté la police lors de ce qui fut « la plus grande manifestation jamais organisée depuis l’après guerre à Caen sur le plan revendicatif »1. Continuer la lecture

Chronologie : 1968

La révolte qui a mené les évènements de mai-juin 1968, naît de situations d’oppression globales qui ne sont bornées ni dans le temps ni par les frontières étatiques. Il est impossible d’en rendre compte globalement dans une chronologie. Nous avons choisi, ici, d’en présenter un large contexte historique.

LE POING, le journal qui ne prend pas de gants, numéro 16 – Spécial Mai 68

Le numéro 16 du POING, apériodique libertaire d’Amiens et d’ailleurs, accompagnant la semaine d’exposition à la faculté des Arts (30 rue des Teinturiers, 80080, Amiens) est disponible ici (pdf) et en papier sur demande.

Bonne lecture.

Usines, Universités, Union – du 16 au 20 avril 2018

EXPOSITION – AMIENS – UFR DES ARTS – LONGWALL – DU 16 AU 20 AVRIL 2018

Le printemps 1968 a vu se soulever un vent de révolte qui surprit par son ampleur et sa vivacité. Etudiant.e.s et travailleu.r.seuse.s descendent dans la rue, occupent les universités et les usines et, surtout, appellent à l’union.
Revendiquant de meilleures conditions de travail, s’élevant contre le carcan de la conformité, les luttes mettent à jour les oppressions de la décennie qui se dévoilent en France comme ailleurs. La révolte est sans frontière et de tous les combats : la France gaulliste, la colonisation, la guerre du Vietnam, l’URSS liberticide, la répression meurtrière à Mexico…
C’est aussi un élan créatif qui parcourt le mouvement, une volonté de se réapproprier la culture, de réinsuffler à la musique, aux arts visuels, leurs composantes sociale et politique perdues. Naissent les Ateliers Populaires où se conçoit une communication visuelle militante diffusée en masse, qui constitue une esthétique identifiable encore aujourd’hui. Dans cet esprit, nous avons réédité, avec le concours des Editions du monstre, quelques sérigraphies issues des Ateliers Populaires des écoles des Beaux-Arts de Paris et Marseille, accompagnées d’extraits de journaux et de documents d’époque.
Alors, cinquante ans plus tard, réamorçons l’union, faisons de l’université le lieu des possibles, libre, créatif et ouvert à tout.e.s.

INAUGURATION – LUNDI 16 AVRIL – 18H00

Présentation de l’exposition et atelier de sérigraphie proposé par les ÉDITIONS DU MONSTRE – Ouvert à tou.te.s.

CONFÉRENCE-TÉMOIGNAGE – UFR DES ARTS – AMPHITHÉÂTRE – JEUDI 19 AVRIL – 18H00

INTERVENTION sur les occupations des usines et leurs conséquences pour le syndicalisme par SERGE, occupant de Sud-Aviation – Ouvert à tou.te.s.

CONFÉRENCE & CONCERT – ACCUEIL FROID – SAMEDI 21 AVRIL – 20H30

CONFÉRENCE par ÉRIC BRUN, sociologue, membre du Curapp-ESS, auteur du livre « Les Situationnistes. Une avant-garde totale » (CNRS Editions). En présentant l’histoire, le parcours et la pensée du collectif situationniste dans les années 1950-1960, il s’agira de mettre en évidence la contribution de cette mouvance révolutionnaire à la dynamique de crise en 1968 et à la formation de « l’esprit de mai ». Ce faisant, il s’agira aussi de rappeler les conditions sociales de possibilité de la crise de Mai 68 et de relativiser l’opposition entre un mouvement dit « étudiant » porté vers une critique des mœurs et un mouvement dit « ouvrier » qui se serait quant à lui cantonné à des revendications purement matérielles.

CONCERT de clôture avec U.P HI-FI – Adhésion à l’association nécessaire.

Programmation proposée par la CNT-STE80

 

Piazza Fontana : Retour sur le ciné-débat du 16 mars

 

Ce vendredi 16 mars a signé le retour des ciné-débats du Poing.

C’est le film Piazza Fontana de Marco Tullio Giordana, présenté par Patrice Daniel, qui a eu les honneurs de cette projection.

L’événement s’est tenu dans une salle comble.
Les échanges ont été riche et nous avons pu nous interroger sur ce qui est appelé les années de plomb ainsi que sur la notion d’autonomie ouvrière italienne.
Cette autonomie s’est organisée dans les années post-68 et a permis la mise en place du « mai rampant », dans un contexte de forte opposition aux néo-fascistes et à l’État italien.

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Chronologie de l’état d’urgence en France

1955 : Création de l’état d’urgence afin d’éviter l’état de siège suite aux attentats du FLN (front de libération national algérien) en 1954. Il sera déclaré pour six mois en avril, prorogé de six mois en août et s’arrêtera le 15 décembre.

1956 : Suite au putsch d’Alger, perpétré par des partisans de l’Algérie française (dont certains membres de la future OAS), l’état d’urgence est à nouveau déclaré pour trois mois.

1960 : Ordonnance permettant au Conseil des Ministres et au Président de la République de déclarer l’état d’urgence, mesure auparavant votée au Parlement.

1961 : Suite à une seconde tentative de putsch par des militaires français à Alger en réaction au référendum sur l’auto-détermination de l’Algérie, Charles De Gaulle déclare l’état d’urgence qui sera prolongé jusqu’en 1963 par ordonnance. Il s’exerce sans contrôle parlementaire (en vertu de l’article 16 de la Constitution, donnant les « pleins pouvoirs » au Président) et rallonge la durée maximale de la garde à vue à 15 jours.

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La grenade, le flic et les manifestant.e.s

Depuis l’an 2000, au moins 120 personnes sont mortes des suites de violences policières. Ces victimes sont essentiellement issues des classes populaires. L’une d’elles, Rémy Fraisse en 2012, a été tuée lors d’une manifestation.
En effet, la doctrine du maintien de l’ordre s’est adaptée à un monde prétendument « pacifié » et l’équipement des policier.ère.s et gendarmes a évolué en conséquence. De fait, ce n’est plus l’armée qui est envoyée dans les manifestations mais les C.R.S. et les « mobiles », ce ne sont plus les dragons à cheval mais les canons à eau, ce ne sont plus les baïonnettes mais les tonfas. Le maintien de l’ordre ne se fait qu’avec des armes à « létalité réduite » Continuer la lecture

Mai Juin 68 — Cinquantenaire — Expos, conférences, concert du 16 au 20 avril 2018 à l’UFR des Arts Amiens

Pour le cinquantenaire de mai-juin 68, la CNT-STE80 et le Poing vous proposent une exposition à l’UFR des Arts, des conférences et concerts.

Présentation complète et programme ici.

Une présentation dans l’émission Trous Noirs de Radio Libertaire:

Juste vigile

Sans pour autant accepter la présence intrusive des vigiles à l’UPJV, depuis fin 2015, et les pratiques policières qui en découlent (contrôle des cartes étudiantes et professionnelles à l’entrée des bâtiments et fouille des sacs) quelques discussions ponctuelles ont eu lieu avec certain.e.s de ces « agent.e.s de sécurité » lors de l’occupation de la fac pendant la loi El Khomri. Ce qui est vite oublié – et pour cause ! – c’est qu’être vigile, c’est aussi être soumis.e.s_aux dominations liées à la condition de salarié.e_: répétitions monotones des tâches, horaires variables imposées par les patron.ne.s et payes de misère. Avec l’hyper-contrôle de la société qui se met en place, ces emplois tendent à se développer et la nécessité de la défense de ces travailleur.euse.s nous questionne en tant qu’anarcho-syndicalistes.
Comment syndiquer des prolétaires qui participent activement à la surveillance d’autres prolétaires pour l’intérêt des classes dominantes capitalistes ? La solution pourrait-elle être les syndicalisations individuelles dans un syndicat inter-professionnel ?

Leclopee

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